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L’Observatoire Pierre Auger Conception et production de 2 500 embases |
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Le détecteur de surface de l’Observatoire Pierre Auger :
un réseau de 3 000 km2 de cuves Cherenkov à eau
![]() ![]() Cuve Cherenkov |
L’Observatoire Pierre Auger est en fin d’installation à Malargüe, Argentine. Son objectif
est de mesurer des gerbes de particules produites par des particules de
ultra haute énergie. C’est un détecteur hybride qui tire avantage de
techniques de détection complémentaires : un Détecteur de Surface (SD)
et un Détecteur de Fluorescence (FD). Le détecteur de surface est un réseau de 1 600 cuves d’eau. Chaque cuve est équipée de 3 tubes photomultiplicateurs (PMTs - Photonis XP1805) qui détectent la lumière Cherenkov produite lors du passage de particules dans l’eau. La production des embases pour les photomultiplicateurs a été faite sous la responsabilité de l’IPN d’Orsay et de l’INFN de Turin en Italie. Chaque groupe a produit 2 500 embases. La conception de l’embase a été faite par le service R&D Détecteurs de l’IPN d’Orsay (RDD). |
Conception d’une embase de photomultiplicateur
à faible consommation et grande gamme dynamique
![]() Circuit d’embase |
L’identification des gerbes est faite par l’observation sur plusieurs cuves. Par conséquent, le plus petit signal à observer est la réponse à un muon unique. La charge moyenne des événements est de 50 photoélectrons environ et le taux de comptage de 2 kHz. La gamme dynamique requise pour les mesures est de 2×104. Elle est couverte par la mesure simultanée des signaux d’anode et de dernière dynode amplifiés. Les calculs ont montré qu’une embase purement
résistive satisfait au cahier des charges. Les composants ont été
choisis pour avoir une bonne fiabilité (20 années de fonctionnement). Du
fait du prix de certains composants, leur valeur a dû être ajustée par
des simulations avec Spice sous Analog Workbench de Cadence. La haute
tension est produite localement sur l’embase par un module alimenté en
12 Volts. Comme cette tension est produite par des panneaux solaires,
l’absorption totale autorisée pour l’embase est au maximum de
500 milliWatts. Ce module d’alimentation haute tension n’existait pas
sur le marché. Des prototypes ont été développés par plusieurs
entreprises. Parmi elles, SDS
et ETL
ont répondu aux exigences avec un prix satisfaisant. L’entreprise qui
assure la production, ETL, a été choisie à travers une procédure de
marché public. |
Validation de la conception
Mesures sur une cuve installée à Orsay
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Du fait de la distance au site expérimental, il a été
décidé d’installer une cuve à Orsay pour tester rapidement les embases
et étudier la détection pour les étalonnages des simulations faites à Orsay. Le service RDD a étudié et commandé une cuve qui est depuis 2001 installée à l’IPN d’Orsay. Le plus grand changement par rapport au modèle Auger est le système d’ouverture qui a été modifié pour permettre des accès plus fréquents aux tubes photomultiplicateurs. Son installation a été conçue pour l’étude de la réponse à des trajectoires déterminées de particules. Les photomultiplicateurs sont reliés par 25 mètres de câbles à la pièce de mesures. Cependant, la cuve peut être adaptée pour recevoir et tester toute l’électronique Auger. L’acquisition de données est faite par un système CAMAC et un oscilloscope numérique piloté par GPIB. Les commandes du GPIB et l’analyse des données est faite par des programmes écrits en C++. |
Production de 2 500 embases : câblage, cyclage thermique et tests fonctionnels
![]() Banc de test chez l’industriel |
La production des embases a été assurée par une entreprise extérieure. Après câblage, les embases subissent un cyclage thermique pour détecter les pannes de jeunesse. Il est ensuite procédé à un test fonctionnel. Il inclut la détection des court-circuits, la bonne répartition du diviseur de tension, le test du bon fonctionnement du module de haute tension, la vérification des capacités de couplage par mesure des signaux de sorties suite à l’injection d’impulsions sur les broches d’anode et de dynode. Le banc de test a été développé par l’INFN de Turin, et son programme de pilotage modifié par le RDD pour adaptation à d’autres instruments de contrôle. Des pré-séries de 170 et 300 pièces ont été faites en
2002 pour valider les procédés de fabrication. Une série de 1 200 pièces
a commencé en mars 2003 et s’est terminée en fin d’année 2003. Une
dernière série de 850 pièces a été produite en 2004. La production faite
en Italie s’est achevée en début 2005. |
Contacts : B. Genolini, T. NGuyen Trung
Publications et rapports :
Liens :
Voir en ligne : Site de la collaboration Auger
Institut de Physique Nucléaire Orsay - 15 rue Georges CLEMENCEAU - 91406 ORSAY (FRANCE) |
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